Confortablement assise sur le divan à attendre la psychologue conjugale accompagnée de son mari, Léa se demandait comment elle avait pu atterrir ici. En fait, si. Elle savait parfaitement comment elle en était venue à consulter un thérapeute. Ses amis et plus particulièrement Oliver avaient bien manœuvré. C'était beau être ses amis, elle les détestait parfois...Mais bon, tout au fond d'elle, elle savait qu'ils faisaient tout ça pour son bien, pour le bien de son couple ; elle ne pouvait donc pas les blâmer. Les amis servaient à ça après tout. Les véritables amis du moins.
Elle observa son mari, celui-ci était égal à lui-même, il dégageait une certaine nonchalance qui avait le don de la déstabiliser. A croire qu'il arrivait à garder son calme dans n'importe quelle situation. Quelle était donc son secret ?
Mais ce n'était qu'une apparence. En effet, Bruce Wayne essayait tant mal que de bien à cacher sa nervosité. Une partie de lui-même trouvait cette situation complètement stupide et n'arrêtait de lui narrer que cela ne servirait à rien. Mais une autre partie de lui -qui dominait depuis un petit moment- avait terriblement peur de perdre Léa et il était prêt à tout pour la reconquérir. Quitte à s'asseoir sur un divan et y conter ses états d'âmes...
La porte s'ouvrit soudainement et une jeune femme d'âgée d'une quarantaine d'années entra dans la pièce. Elle était habillée d'un tailleur de couleur sobre et était coiffée d'un chignon qui lui donnait un air strict. C'était Jill Johnson, la psychologue. Celle-ci prit place sur son fauteuil, juste en face du couple. La première chose qu'elle vit ce fut la façon dont s'était assis le couple. Léa et Bruce étaient à l'opposé de l'un et l'autre et évitaient de se regarder. Jill comprit qu'ils étaient vraiment en crise et qu'ils avaient vraiment besoin d'être aidé.
« Bonjour monsieur et madame Wayne, comment allez vous ? », demanda t-elle en souriant.
Léa et Bruce la regardèrent étrangement. Comment pouvait-elle poser cette question avec une telle naturelle alors que la réponse était évidente. Non, ils n'allaient pas biens et c'était pour cette raison qu'ils se trouvaient devant elle.
« Souhaitez-vous vraiment qu'on réponde à cette question ? », répondit légèrement sèchement Léa.
Jill qui venait de prendre son bloc note s'empressa de noter juste après la remarque de la procureure. Celle-ci était suspicieuse : elle se demandait ce qu'elle pouvait écrire. Elle savait parfaitement que c'était sur elle et cela avait le don de la stresser. Bruce se tourna vers sa femme, il la connaissait tellement bien qu'il savait que Léa était obnubilée par le bloc-note de la thérapeute.
« Hum...Je sais que ma question peut sembler maladroite », reprit Jill. « Mais je tenais juste à connaître ce que vous ressentez à l'instant même », expliqua t-elle.
Léa et Bruce furent mal à l'aise, ils savaient qu'ils allaient devoir se confier mais c'était loin d'être une chose aisée. Et alors que Léa s'apprêta à répondre, il eut un bruit sourd et Jill semblait pétrifiée, elle ne bougeait plus.
« Euh madame Johnson ? », fit Léa, soucieuse.
Elle s'approcha vers la psychologue et la secoua. Mais la thérapeute ne bougea pas, pas même un clignement de l’œil. Léa et Bruce commencèrent à s’inquiéter. Puis, une jeune femme brune apparu comme par magie. Le couple la reconnut : c'était Zatanna.
Léa fut agacée, elle n'appréciait pas beaucoup la magicienne. Celle-ci à cause de ses dons avait eu tendance à la mettre dans des situations les plus insolites !
« Zatanna ? Mais que fais-tu ici », demanda sèchement Léa.
La magicienne ne pipa mot pour le ton sec de Léa, elle avait l'habitude. Bruce, quant à lui, était ravi de la voir. Zatanna était une bonne amie. Ils avaient eu une brève relation amoureuse avant que Bruce ne rencontre Léa. Cette dernière s'en était toujours doutée mais officiellement, elle en avait rien su.
« Je suis là pour vous aider », répondit la magicienne.
Léa fut sceptique. Même Bruce afficha un drôle de regard. Il savait qu'elle était une brillante magicienne mais parfois sa magie était tellement puissante qu'elle n'arrivait pas toujours à la contrôler.
« Oh ! Enlever cet air inquiet de vos visages ! », fit Zatanna, légèrement vexée. « Je vais juste vous jeter un sort pour que vous vous souvenez parfaitement vos souvenirs. Ce sera comme si vous étiez de nouveau. Ça vous sera d'une grande aide ! Et je vais également jeter un sort à la psychologue pour qu'elle soit au courant de la véritable identité de Batman -Bruce lui lança un regard noir- elle n'en sera pas surprise, ce sera comme si tout le monde le savait déjà et dès à la fin de la séance, elle oubliera ! Elle doit savoir ton identité pour vous aider. Batman et la ligue des justiciers font partis de vos vies ! ».
Dépités, Léa et Bruce finirent par acquiescer, ils n'avaient pas vraiment de choix de toute façon. Ils savaient en effet que Zatanna faisait toujours ce qu'elle avait envie de faire...
Le couple se remit donc à leurs places et vit la magicienne lancer une incantation à Jill. Et lorsque ce fut leur tour, ils ressentirent une douce chaleur...
« Bon, on commence notre séance ? », fit Jill, sur un ton joyeux.
Bruce et Léa reprirent leur esprit. Zatanna n'était plus là et la thérapeute était sortie de sa léthargie.
« Euh...Bien sûr », répondit Bruce, un peu sonné.
« Par quoi voulez-vous commencer ? », demanda Léa.
« Eh ben...Pourquoi pas par le tout début ? Parlez-moi de votre rencontre. ».
« Ça risque d'être long, non ? »
« Mais nous avons toute la journée ! ».
Léa et Bruce se regardèrent et comprirent qu'ils n'étaient pas prêt de sortir d'ici...
Chapitre 3« Que voulez-vous savoir ? », fit Léa.
« Tout ce que vous voulez parler. Votre couple par exemple. Comment définissez-vous votre histoire d'amour ? ».
« Comment ça ? », demanda Bruce, qui semblait s'intéresser à la conversation.
S'il souhaitait sauver son couple, il devait se confier et de jouer le jeu, être honnête envers la psychologue. Quant à Léa, celle-ci était nerveuse, elle se voyait mal raconter sa vie à une pure inconnue. Pour dire vrai, elle ne souhaitait qu'une chose c'était de partir de cet endroit...Mais elle repensait ensuite à son mari, à Cassiopée. Elle devait rester pour eux, ils représentaient tout pour elle. Ils étaient toute sa vie. Elle n'avait pas le droit des les abandonner. S'il avait une chance même une toute petite chance pour sauver son couple alors elle tenterait le tout pour le tout.
« Eh ben...C'était un coup de foudre ? Un amour à sens unique ? Ou alors votre amour a été long à se dévoiler ? ».
Léa et Bruce se regardèrent et leurs pensées furent identiques. En fait, on pouvait dire que c'était un peu tout à la fois. Leur histoire n'était loin d'être simple et commune, elle était plutôt complexe mais tellement belle à la fois...Par où pouvait-on commencer ?
« Hum...C'est compliqué », répondit Léa.
« Eh ben, essayez de m'expliquer. Nous avons tout notre temps. Commençons sur votre première rencontre. Tenez, Léa -vous me permettez que je vous appelle par votre nom ? (Léa acquiesça), racontez-moi la première fois que vous avez rencontré Bruce Wayne.
Léa se tourna vers Bruce avec un sourire aux lèvres. Elle se souvint exactement de la première fois où elle l'avait rencontrée...
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Ce soir avait lieu une fête en l'honneur des policiers de Gotham-City, comme tous les ans. La famille Parker était bien évidemment conviée puisque Jean Parker, le père de famille, était un policier très respecté. Sa femme, Michelle était une femme au foyer. Tous les deux avaient une fille nommée Léa, elle était âgée d'une douzaine d'années. Celle-ci n'était pas vraiment une adepte de ce genre de soirée, elle était toujours toute seule face à des personnes beaucoup plus âgés qu'elle. Elle s'ennuyait à chaque fois mais elle n'avait pas trop le choix. Michelle accompagnait tout le temps son mari et étant très protectrice envers sa fille, elle ne souhaitait pas que celle-ci soit gardée par une baby-sitter.
Arrivés au commissariat, la grande salle d'accueil avait été aménagée pour la fête. Un grand buffet avait mis en place où se trouvaient différents mets et boissons. Michelle et Jean allèrent saluer des amis tandis que Léa laissa discrètement ses parents pour se diriger vers le buffet. La jeune fille était morte de faim. Gourmande, elle était une véritable friand des petits apéritifs. Mais lorsqu'elle arriva à la table, elle vit un jeune couple qu'elle ne reconnaissait pas. Néanmoins, le jeune homme, habillé en costume et affichait une sorte d'arrogance, lui était familière. Elle se mit à côté d'eux pour prendre un biscuit apéritif.
« Pourquoi m'as-tu invité dans cette soirée minable ? », couina la jeune femme, qui semblait s'accrocher à son homme défiant toute personne essayant de le lui voler.
« Chérie, je n'avais malheureusement pas le choix. Je me dois d'assister à ce genre d'événement même si ça ne m'enchante guère ».
« Mais Bruce... »
« Rebecca, je t'en prie », coupa Bruce, d'une voix ferme.
Vexée, Rebecca ne répondit rien. Quand à Léa, elle eut une illumination. L'homme qu'il se trouvait à côté d'elle n'était autre que le célèbre milliardaire Bruce Wayne. Il venait d'avoir vingt-et-un ans et il avait terminé ses études. Il venait juste de reprendre les règnes des entreprises Wayne. Léa avait entendu dire qu'il était un homme à femmes...apparemment, c'était vrai...
Ce fut sa première rencontre avec son futur mari mais à l'époque, elle n'en savait évidemment rien du tout. Bruce ne l'avait pas rencontré ce jour-là, en effet, après cette découverte, elle était partie discrètement vers un vieil ami de son père qu'on le surnommait Cash. Ce dernier avait un véritable don avec les enfants et adorait faire des tours de magie.
« Hum...Intéressant », fit Jill, après le récit de Léa. « Vous n'avez donc pas essayé d'impressionner Bruce Wayne alors ? ».
« Je n'avais que douze ans », répondit Léa, légèrement choquée. « A cette âge, je ne cherchais pas à impressionner les hommes ».
Bruce fit un rire nerveux.
« Je vois...Qu'avez-vous pensé de lui la première fois que vous l'avez vu ? »
« Que c'était un petit arrogant et prétentieux avec une grosse dose de machisme », répondit du tac au tac Léa.
Légèrement interloqué, Bruce se tourna vers elle, avec un regarder intéressé. Même si lorsqu'ils avaient commencé à se connaître, Léa lui avait dit qu'elle le trouvait un peu macho ; il ne savait pas qu'elle le pensait depuis déjà des années.
« Le pensez-vous encore aujourd'hui ? ».
« C'est une question piège ? », fit Léa.
« Je veux juste entendre la vérité. ».
« Aux yeux de tous, Bruce donne une apparence d'un homme arrogant et prétentieux, mais ce n'est qu'une image. Bruce est un être compliqué, il y a Bruce Wayne et Batman. C'est peut-être la même personne mais ils sont différents. Il faut juste savoir qui est le véritable Bruce Wayne. Par-contre, oui, il est légèrement macho sous les bords.
Bruce l'observa et l'écouta attentivement. Elle le connaissait tellement bien. Il s'était un peu amusé en se rappelant l'histoire avec cette Rebecca. Pour dire vrai, il l'avait complètement oubliée, elle n'avait jamais compté pour lui comme beaucoup d'autres d'ailleurs. Celle qui véritablement compté pour lui en amour est Léa. Ça a toujours été Léa. Il y a certes des petites-amies qui sont devenues des amies aujourd'hui comme Zathanna mais ce n'était pas la même chose, ils étaient bien avec elles oui mais ils ne les aimaient comme il aime Léa.
Lorsque Léa avait douze ans, Bruce venait d'avoir terminé ses études depuis peu et avait repris les règnes des entreprises Wayne. Et en même temps, il donnait naissance à Batman. Pour éviter que des personnes se doute de sa véritable identité, il s'était convenu avec Alfred et Bruce que ce dernier devait donner à Bruce Wayne une réputation de séducteur ne préoccupant pas les problèmes de la société. Léa détestait ce personnage mais ce n'était pas le vrai lui mais cela lui avait pris plusieurs années pour le découvrir...
«Bruce, qu'en pensez-vous ? », fit Jill après avoir noté sur son bloc-note. « Votre femme a t-elle vu juste sur votre personnalité ? ».
« Oui. Elle doit être probablement une des rares personnes à me connaître. »
« Hum... »
Jill rajouta des notes sur son bloc-note et semblait songeuse.
« Bien ! Bruce, à vous maintenant de me raconter la première fois que vous avez rencontré Léa ? ».
Bruce sentit sa femme se raidir, en effet, la première fois qu'il l'avait rencontrée, lui rappelait un très mauvais souvenir...Celui de la mort de son père. Mais ce que Léa ignorait c'est qu'il gardait un secret enfoui depuis des années...C'était peut-être l'heure de tout lui révéler ?
Chapitre 4
Le visage de Léa se renferma. Repenser à son père était toujours douloureux. Elle avait seize ans lorsque celui-ci fut tué lors d'une intervention avec le GCPD, la police de Gotham-City. Le Joker venait de s'évader une nouvelle fois et Jean faisait parti de l'équipe chargée de le rattraper. Malheureusement les choses s'étaient extrêmement mal tournées et le Joker avait tiré sur plusieurs flics et les avaient tous tués. Jean Parker était l'un d'eux.
Léa ne pourrait jamais oublié le jour où on lui avait annoncé la mort de son père. Il faisait tard, minuit approchait. Peu tôt dans la soirée, Jean avait été appelé pour participer à une intervention dans le but de stopper le Joker. Léa et sa mère s'étaient inquiétées comme toujours lorsque celui-ci participait à ce genre d'interventions dangereuses mais elles avaient malheureusement l'habitude. C'était son métier. Comme c'était un vendredi soir, Léa était en train de surfer sur son ordinateur. Elle discutait avec ses amis, Mary-Anne et Thomas (qui était son petit-ami à l'époque). Ces trois-là étaient inséparables. Lorsque soudain, Léa entendit retentir la sonnerie de l'entrée. Étonnée, elle s'excusa auprès de ses amis et sortit de la chambre. Elle vit sa mère, celle-ci semblait soucieuse. La mère et la fille se regardèrent et comprirent que c'était mauvais signe. Elles descendirent rapidement les escaliers et allèrent ouvrir la porte. C'était le commissaire Gordon. Le visage grave et triste de celui-ci fit comprendre aux deux jeunes femmes la terrible nouvelle. Jim Gordon tenait apporter la nouvelle à la famille de Jean. Celui-ci était un de ses proches amis et il voulait être là pour réconforter sa femme et leur fille. Jim n'avait pas besoin de prononcer un mot, elles comprirent : Jean Parker était mort, tué par les mains de ce fou à lier de Joker. Michelle, la mère de Léa, se jeta littéralement dans les bras de Jim, en pleurant et en criant que ce n'était pas possible, qu'il ne pouvait pas être mort...Quant à Léa, celle-ci était sous le choc, elle était pétrifiée et ne disait rien. Elle se contentait de regarder sa mère en larmes, complètement désespérée. Jim accompagné d'un officier, emmena Michelle dans le salon. Léa préféra rester dehors et s'assit sur une marche de la terrasse d'entrée. Les larmes commencèrent à tomber au même moment où elle assimila la nouvelle. Son père était mort. Plus jamais elle ne le reverrai. Elle se sentait si vide et si seule. C'était comme ci une partie d'elle-même venait de disparaître. Et c'était le cas...
Soudain, elle entendit un bruit. Léa se leva brusquement et regarda autour d'elle, il n'avait personne. Ce n'était peut-être qu'un chat errant se disait-elle. Elle s'essuya d'un revers de main ses larmes avant d'entrer chez elle. Sa mère avait besoin d'elle. Elles ne pourraient compter que sur toutes les deux maintenant...
« Je présume que ce fut un terrible moment. », fit Jill.
« En effet... », acquiesça Léa, les larmes aux yeux.
Elle ne voulait pas pleurer mais repenser à ce souvenir était très douloureux.
« Mais quel est le rapport avec Bruce ? », ajouta la psychologue.
C'était le jour de l'enterrement de Jean Parker. On pouvait voir énormément de mondes, notamment des policiers avec leur uniforme. Jean était un homme bon, très apprécié et respecté. Sa mort était un coup dur pour de nombreuses personnes. Surtout pour Michelle et Léa. Cette dernière était calme et ne quitta pas les yeux du cercueil. Fière, elle ne pleurait que rarement. Elle détestait qu'on la pense vulnérable. Mais même si en à l'extérieur, on la pensait forte et qu'elle affichait un visage impassible ; tout au fond d'elle-même, elle luttait de toutes ses forces pour ne pas sombrer. Quant à Michelle, celle-ci était complètement désespérée et pleurait dans les bras de Jim. Ce dernier essayait de la réconforter, il connaissait la douleur de la perte d'un être cher : il avait perdu sa femme il y a plusieurs années.
Bruce Wayne était également présent ce qui étonnait un bon nombre de personnes. Pourquoi était-il là ? Il n'avait jamais manifesté le moindre préoccupation pour tout ce qui avait un rapport avec la vie citoyenne. Il ne se contentait que de signer des chèques pour les plus démunis et s'occuper de la fondation pour les orphelins, créée par ses défunts parents.
A la fin de la cérémonie, les gens commencèrent peu à peu à partir. Il ne restait bientôt plus que Michelle, Jim, Léa et Bruce Wayne. Et alors que celui-ci s'apprêtait à s'en aller également, il fut stoppé par une voix féminine qui l'interpella. C'était Michelle.
«Tous les préparatifs de l'enterrement ont été payés par une personne anonyme. Au début, je pensais que c'était Jim mais celui-ci m'a affirmé que ce n'était pas lui. Et là, je vous vois, l'unique personne qui pouvait se permettre une telle dépense. La question que je me pose : pourquoi ? », demanda t-elle, les yeux rougis.
Bruce semblait mal à l'aise.
« Je...En effet, je me suis permis de payer toutes les dépenses... »
« Vous avez cru que j'étais incapable de payer un enterrement décent à mon propre mari ?! », s'énerva Michelle.
« Non, pas du tout ! », scandalisa t-il. « Je voulais juste.. »
« Il voulait juste se bien voir, n'est-ce pas monsieur Wayne ? », coupa sèchement Léa, furieuse. Vous avez pensé qu'aider une famille en deuil -d'un homme respecté dans toute la ville qui plus y est- allait vous donner un bon coup de fouet pour votre réputation ? Nous ne sommes pas dupe et votre argent vous pouvez le garder ! Il faudrait que vous comprenez que l'argent n'est pas tout, il y a aussi -pour ne pas exclusivement- le cœur qui est important. ».
« Vous vous trompez, mademoiselle. Je n'ai pas voulu profiter de la mort de votre père, je ne me permettrai jamais un tel acte ! La preuve, l'argent versée a été anonyme, je n'ai pas signé de mon nom. Je voulais juste vous aider car votre histoire m'a touché. Au cas où vous l'auriez oublié, j'ai moi-même perdu des personnes chères à mes yeux, mes deux parents. Estimez-vous heureuse que la vie vous ai laissé encore un parent ».
Légèrement vexé, Bruce se tourna vers Michelle : Toutes mes sincères condoléances et croyez-moi, je ne voulais surtout pas vous offenser.
Puis, il partit. Léa était tiraillée par deux sentiments, la honte et la colère. La honte car elle avait peut-être mal jugée le milliardaire. La colère car malgré ses bonnes paroles, elle ne se trompait pas sur lui : il était arrogant, macho et prétentieux. Et surtout qu'il souhaitait juste se faire bien voir. Depuis ces dernières événements, c'était plutôt la colère qui dominait chez Léa. Elle était furieuse que ce Wayne qui voulait juste profiter de la situation !
Chapitre 5 « Hum, intéressant », fit Jill après avoir écouté le récit. « Vous n'avez pas pleuré à l'enterrement de votre père », remarqua t-elle, tout en prenant des notes.
« Nous sommes ici pour notre couple et non pour moi », s'écria Léa, agacée.
« On peut faire une pierre deux coups, non ? »
Léa commença à s'énerver, surtout qu'on venait lui raviver ces douloureux souvenirs la mettait de très mauvaise humeur.
« Bien ! En effet, je n'ai pas pleuré à l'enterrement de mon père mais j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps pendant des nuits dans ma chambre, cachée sous ma couette », raconta t-elle, le cœur serré.
Bruce lui serra la main fortement pour lui témoigner tout son amour et son courage.
« Je sais que c'est dur de revivre ce genre de souvenirs mais ça fait du bien parfois de mettre les choses à plat. Pour qu'un couple fonctionne, vous devez être bien individuellement. Il faut d'abord pouvoir vivre seul avant de vivre à deux ».
Léa se calma un peu, les paroles de la psychologue avaient du sens. La procureure dut admettre que Jill était vraiment douée.
« D'accord...Je vous écoute, donc. Que pensez-vous de moi ? Selon vous, j'ai un problème ?», fit Léa.
« C'est encore trop tôt pour vous répondre. Avez-vous appris à pleurer devant du monde ou continuez-vous à vous cacher ? »
« Elle continue à se cacher », répondit Bruce, sans réfléchir.
« C'est faux ! », scandalisa Léa.
Bruce la regarda dans les yeux et lui fit comprendre que c'était vrai.
« Je...Je n'aime juste pas pleurer devant des personnes. »
« Et pourquoi cela ? », fit Jill.
« C'est vous la psychologue pas moi ! Vous devriez connaître la réponse ».
« Il y a plusieurs hypothèses mais personnellement je pense que vous ne voulez pas qu'on vous croit vulnérable. Ai-je tort ? »
« Euh...Non. », répondit Léa, un peu à contrecœur.
« C'est une qualité comme ça peut être un défaut. Votre père était un policier, il devait donc être un peu fier et ne voulant pas montrer ses faiblesses. On approprie beaucoup de nos parents en les observant, vous avez juste détient sur lui. ».
Léa acquiesça. Finalement, ce petit entretien chez la psychologue pouvait avoir du bon. Cela lui permettait de se connaître un peu mieux.
« Bien...Revenons sur votre couple. C'est à votre tour, Bruce, de nous raconter votre première impression sur votre future femme lors de l'enterrement .».
Léa se tourna vers lui et lui jeta un regard menaçant qui lui disait clairement de bien choisir ses mots s'il tenait à sa vie. C'était bien entendu une plaisanterie et Jill ne pouvait s'empêcher de sourire en voyant leur complicité.
« J'aimerais bien oui mais malheureusement ce ne fut pas la première fois que j'ai rencontré Léa », expliqua t-il.
Jill et Léa furent stupéfaites. Notamment Léa. C'était bien le jour de son enterrement où il l'avait rencontrée. Quant à Bruce, il était bien déterminé à dévoiler la vérité malgré les conséquences. Il était temps pour Léa de connaître la vérité.
Le Joker venait une fois de plus de s'évader. Encore un fois. Et une fois de plus, il avait concocté un plan pour tuer le plus de personnes que possible. Batman était coincé dans le repaire ce fou à lier. Ce dernier avait emprisonné toute l'équipe d’intervention venue pour le stopper. Mais les choses avaient dérapé. Le Joker avait posé une bombe dans l'entrepôt lequel il se cachait. C'était une petite bombe mais qui avait tué une bonne dizaines de policiers. Il ne restait une autre dizaine encore en vie mais beaucoup étaient blessés. Malheureusement, après l'explosion, le Joker et ses acolytes ont commencé à tirer sur les policiers. Batman faisait de son mieux pour les sauver mais ils étaient beaucoup trop nombreux et les coups feux retentirent dans tous les sens. Malheureusement, il ne réussit qu'à sauver un seul policier. Enfin, c'était ce qu'il croyait. En effet, alors qu'il venait d'emmener le policier en sécurité, celui-ci vit qu'une le Joker visait le justicier. Instinctivement, le policier se mit devant et pris la balle.
« Roh ! Pour une fois que j'aurais pu tuer mon batounet chéri ! », gémit le Joker,
Effaré, Batman regarda le policier à terre, baignant dans son propre sang. Sans réfléchir, il lança un batarang à l'intention du Joker. Surpris, celui-ci le prit en pleine figure et s'évanouit sur le coup. Batman alla ensuite très vite voir le policier. Celui-ci semblait encore conscient mais son pouls était très faible.
« Tenez bon, je vais vous sortir de là », dit Batman.
« Ça ne servira à rien. Il ne me reste que peu de temps », fit le policier, épuisé.
« Il faut vous battre ! Essayez de vous lever pour qu'on sorte d'ici ».
« Je n'en ai pas la force... ».
Dépité, Batman devait se rendre à l'évidence. Cet homme allait mourir.
« Comment vous appelez-vous ? », demanda le justicier.
Il voulait connaître son nom, cet homme allait mourir dans ses bras, il ne voulait surtout pas l'oublier.
« Jean...Jean Parker ».
« Bien, Jean...Pourquoi m'avoir sauvé la vie, c'était stupide ce que vous avez fait ».
« Combien de fois avez-vous sauvé un de mes collègues ? Combien d'habitants de notre ville avez-vous sauvé ? Vous êtes un héros. »
« Vous aussi ».
Jean ne répondit pas, il commençait à s'affaiblir, il allait bientôt partir, il le sentait...Lentement, il essaya tant bien que de mal à prendre son portefeuille qui se trouvait dans sa poche. Il le sortir et l'ouvrit. Il donna ensuite à Batman une photo. Une photo de Léa et de sa mère, Michelle.
« C'est ma femme, Michelle et ma fille, Léa. Elles représentent tout pour moi. Je vous en prie, veillez sur elles. ».
Bruce fut touché. Il regarda attentivement la photo et vit une jeune fille blonde aux yeux bleus avec un merveilleux sourire. Elle dégageait tellement d’innocence et de bonté que Bruce en fut ému. Un curieux sentiment s'empara alors en lui, tout au fond de lui-même il comprit que cette jeune femme aurait une place dans sa vie. Et dans cœur. A jamais...
« Je vous promets », répondit-il alors.
Le cœur léger, Jean ferma les yeux et s'écroula. Il était mort. Bruce se promit de faire tout son possible pour respecter sa promesse...
Chapitre 6Léa se tourna vers son mari, les larmes aux yeux. Bruce venait de finir son récit, il évita le regard de sa femme, il avait peur de ce qu'il pourrait voir.
«Pourquoi tu ne m'as jamais rien dit ? », demanda Léa, énervée.
« Léa, je...Je n'en ai jamais eu l'occasion ».
« Quoi ? Bien sûr que oui ! Tu as eu plus de quinze ans pour me le dire ! Alors ne me dis surtout pas que tu n'en as pas eu l'occasion ! »
« C'était entre ton père et moi. »
« Alors pourquoi me le dire maintenant ?! ».
« Parce-que tu mérites de connaître la vérité. Parce-que je t'aime et je veux sauver notre couple. Parce que je ne veux surtout pas te perdre car je sais que je ne le supporterais pas. Parce-que tu es devenue ma raison d'être, Léa. Toi et Cassie. J'ai peut-être eu tort, oui, mais c'était pour nous sauver car on va droit dans le mur ! C'est pourquoi nous sommes là d'ailleurs pour mettre les choses à plat, pour y raconter tout ce qu'on a gardé pour soi ; et ce dans le but de sauver notre mariage ».
Léa ne répondit pas, abasourdie par son monologue. Elle venait t'entendre la preuve que Bruce l'aimait. Même si elle n'en avait jamais réellement doutée mais cela lui faisait du bien de l'entendre. Et elle aimait aussi. Elle ne doutait pas de leur amour mais le Destin s'était tellement mis en travers de leur chemin depuis tellement d'années que Léa se demandait si tout cela valait vraiment le coup. Elle avait deux options : elle lui pardonnait et elle restait là, soit elle partait en emmenant avec elle probablement toutes ses chances de sauver son couple. Deux choix. Tous les deux aussi déterminants pour sa vie future, sa vie de couple et familiale.
Elle se leva doucement et Bruce comprit que c'était fini, il l'avait perdue.
Non loin de là, la ligue des justiciers observaient la scène via une caméra vidéo. Zathanna avait pensé que c'était une bonne idée d'espionner Léa et Bruce (sans qu'ils ne le sachent) pendant leur entretien chez le psychologue. Si beaucoup avaient été contre et qu'ils avaient refusé de les espionner, ils ont subitement changé d'avis lorsque l'entretien avait commencé et que Léa avait raconté sa première rencontre avec Bruce. Les voilà donc tranquillement installés en train d'écouter attentivement les confidences des deux amoureux comme si ce n'était qu'un banal film...D'ailleurs, certains se conduisaient comme s'il était vraiment au cinéma.
« Willie, que fais-tu ? Ne me dis pas que tu manges du pop-corn ! », fit Oliver.
« Pourquoi t'en veux ? », dit bêtement le jeune homme tout en lui montrant le sachet.
« Nous ne sommes pas dans une salle de cinéma ! Nous espionnons Bruce et Léa en train d'essayer de sauver leur couple et toi tu manges du pop-corn !», s'exaspéra le milliardaire.
« Bah j'avais faim », répondit Flash, tout penaud.
Oliver comprit que c'était peine perdue. Ce Flash était irrécupérable. Même s'il était maintenant plus mature et plus âgé que lorsque Léa est rentrée dans l'équipe, il était toujours le même, drôle et qui ne se prenait pas du tout la tête, un peu trop inconscient parfois mais surtout très enfantin. Mais c'était comme ça qu'on aimait ce fameux Willie. Mais l'heure n'était plus à la rigolade. Les justiciers venait de voir Léa se lever. C'était trop tard, c'était fichu. Léa venait de mettre fin à dix ans de vie commune.
« Elle ne peux pas faire ça », fit une jeune femme blonde, la gorge nouée.
Léa était sa meilleure amie et elle avait assisté à toute l'histoire entre elle et Bruce ; elle avait été la première à lui admettre qu'elle était très attirée par Bruce Wayne. Elle se souvint comme si c'était hier de la première fois où elle en avait fait allusion.
En une belle journée d'été, Léa et la jeune femme blonde nommée Kate, discutèrent tranquillement en terrasse, au détour d'un verre. Léa venaient de fêter ses dix-huit ans et lors de sa fête d'anniversaire, Bruce Wayne qui avait été invité par Michelle, lui avait offert un collier. Un très joli collier qui ressemblait à celui de sa grand-mère décédée plusieurs années plus tôt. Malheureusement, à la suite d'un cambriolage, Lizbeth, la grand-mère de Léa, avait perdu son collier précieux. Elle ne s'était jamais remise de la perte de son collier, offert par son mari, décédé quelques années plus tôt avant le cambriolage. Léa avait toujours fascinée par ce collier et souhaitait secrètement le revoir un jour. Au cour d'une conversation avec Bruce Wayne, elle lui en avait parlé et celui-ci avait réussi à trouver une réplique exacte de ce fameux unique. Malheureusement, ce cadeau semblait être ambigu pour certaines personnes, notamment pour Kate.
« Je te le répète, je suis sûre que tu lui plais ! », insista t-elle, sûre d'elle.
Léa commença à s'agacer. Elle était lassée de dire à Kate que Wayne ne ressentait strictement rien pour elle.
« De toute façon, je ne m'intéresse pas à lui ! », finit-elle par répondre. « Et puis je me répète mais je suis sûre que Bruce Wayne ne s'intéresse pas à moi ! Trop de choses nous séparent, la différence d'âge par exemple. Et puis entre toi et moi, tu me vois avec lui ? », rit-elle, trouvant cette situation grotesque.
Kate, quant à elle, fut scandalisée.
« Bien sûr que oui ! Vous ferez un très beau couple même ! Et tu veux que je te dise un truc -même si je sais que la réponse est non mais je te dirai tout de même ! Je suis convaincue que c'est réciproque, que Bruce Wayne ne te laisse pas indifférente comme tu laisses croire ».
« N'importe quoi ! Je le trouve prétentieux et arrogant ! Il ne me plaît absolument pas ! », s'indigna Léa.
« Tu te défends un peu trop pour une personne qui affirme ne rien ressentir. Si c'était vraiment le cas, cela te rendrait indifférente », s'amusa Kate, comme si elle venait d'avoir le dernier mot.
« C'est toi qui m'énerve, c'est tout ! », essaya de se justifier Léa. « Et puis, je te rappelle qu'il y a déjà un homme dans ma vie et que je l'aime ! ».
Kate fit une drôle de tête. C'est vrai qu'un autre homme venait d'entrer dans sa vie mais la jeune fille était très sceptique. Cet homme n'était absolument pas fait pour elle.
« Tu peux te justifier comme tu veux ! », reprit Kate. « Mais pour moi, un homme qui offre un collier à une jeune femme, c'est loin d'être anodin. Et tu pourras dire ce que tu veux, je suis sûre qu'au fond de toi, ce cher Wayne te plaît énormément ! Si tu veux mon avis, vous êtes faits l'un pour l'autre, il y a une telle alchimie lorsque vous vous trouvez dans une même pièce ! Crois-moi, je suis certaine que dans dix ans, vous serez marié. »
Kate se souvint ensuite que Léa avait fait les gros yeux avant de lui dire qu'elle était complètement folle. Mais elle avait eu raison. Léa et Bruce s'étaient mariés et ils s'aimaient. Malheureusement, cela n'avait jamais été facile entre les deux. Ils avaient parcouru un long et laborieux chemin. C'est pourquoi, Léa n'avait pas le droit de tout abandonner, ce serait du gâchis.
Léa était maintenant debout et se dirigea vers la sortie. Le cœur brisé, Bruce l'observa. Mais soudain, Léa s'arrêta et prit un verre d'eau.
« J'avais soif », fit-elle. « Je n'avais pas l'intention de partir. Jamais. », répondit-elle en souriant.
Le cœur léger, Bruce lui fit un grand sourire. Il n'avait pas de doute, cette femme, il l'aimait !
Chapitre 7
Léa se rassit et Jill remarqua qu'elle s'était rapprochée de son mari. C'était un bon début se disait-elle mais il avait encore du chemin à parcourir.
« Bien, reprenons si vous voulez bien ! Bruce, que s'est-il passé après votre conversation avec le père de Léa ? ».
« Je...Je suis allé discrètement chez elle. Lorsque je suis arrivé, le commissaire Gordon venait d'annoncer la mauvaise nouvelle et j'ai vu Léa s'asseoir sur une marche, elle semblait en état de choc, comme si la nouvelle avait du mal à être assimiler. Elle dégageait tellement d’innocence et de fragilité que j'ai dû me faire violence pour ne pas la prendre dans mes bras... »
Bruce rougit légèrement, il semblait mal à l'aise, ce n'était pas dans ses habitude de parler à cœur ouvert.
« Finalement, je suis parti mais je n'ai pas dû être discret puisqu'au même moment, Léa s'est relevée et elle a regardé autour d'elle. Je me suis vite caché pour éviter qu'elle m’aperçoive. », raconta Bruce.
Tout se mettait en place, le bruit qu'elle avait entendu cette nuit-là n'était autre que Batman se disait Léa.
« Si j'ai bien compris, vous avez eu une sorte de coup de cœur pour elle, n'est-ce pas ? », demanda Jill, intéressée.
« Je...En fait, oui. Dès que j'ai vu sa photo, j'ai compris qu'elle aurait une place importante dans ma vie, c'était tellement évident...Et ça s'est confirmé lorsque je l'ai vue en vrai. Bien entendu, j'ai refoulé ce sentiment. »
« Intéressant. Il semblerait que je ne me suis pas trompée. Dès que je vous ai vu, vous semblez être ce genre d'homme à cacher vos sentiments et à les garder pour vous. Par peur de souffrir probablement. Peut-être lié à la mort de vos parents ».
Cette fois-ci, ce fut Léa de serrer fortement la main de son mari, celui-ci ne s'était jamais vraiment remis de la mort de ses parents...
« C'est vrai que j'ai des difficultés à exprimer mes sentiments », admit Bruce, mal à l'aise.
Pour le réconforter, Léa se rapprocha de lui et posa sa tête sur son bras gauche. Reconnaissant, Bruce resserra son étreinte. C'est fou combien il pouvait l'aimer, elle était vraiment la femme de sa vie.
« Je confirme », sourit Léa, tendrement enlacée dans les bras de son mari. Elle en avait presque oublié à quel point c'était un sentiment rassurant et enivrant. « Le début de notre histoire a été loin d'être facile. En fait, pendant longtemps, on a joué au chat et à la souris. ».
« Hum, intéressant. Je présume que vous avez dû affronter énormément d'épreuves pour vous avouer enfin votre amour ? ».
Le couple acquiesça.
« Je..Je pensais naïvement que lorsque nous serions enfin ensemble, que nous commençons à former notre famille, les obstacles seront enfin terminés. Que nous pourrons enfin être heureux et vivre tranquillement mais ce n'est pas le cas. Nous devons encore et toujours nous battre que ce soit pour notre couple mais aussi pour notre propre vie ! », raconta Léa. « Oui, je sais que Bruce et moi avons choisi une vie plus ou moins particulière, moi en étant avocate et me battre contre l'injustice, c'est normal que j'ai des ennemis et Bruce en étant un justicier qui n'hésite pas à sacrifier sa propre vie pour celle des autres. C'est totalement normal dans un sens que nous avons une vie mouvementée. Mais...Mais je pensais qu'il avait au moins une limite. Je ne pensais pas Cassie qui n'a seulement que cinq ans et qui ne demande rien à personne serait un jour mêlée à tout ça ! Et puis, il y a toutes ces épreuves que le cher Destin met sur notre chemin, comme si on doit toujours démontrer que notre amour est plus fort que tout...J'aime Bruce mais je suis fatiguée de devoir toujours me battre... »
Cette déclaration poignarda le cœur de Bruce. Léa l'aimait toujours mais elle ne se sentait plus assez forte pour se battre.
« Pourtant si vous êtes toujours là c'est que vous avez encore de la force ? », lui fit remarquer la psychologue.
« Je...J'aime Bruce. Je ne veux pas le perdre. Une partie de moi est toujours aussi forte et combative...mais une autre partie de moi est fatiguée et depuis les derniers événements, elle prend malheureusement le dessus ».
« D'où l'utilité de se remémorer toute votre histoire. En revoyant votre histoire, cela vous aidera à vous rendre compte que vous vous aimez sincèrement, et que vous vous êtes tellement battu pendant tant d'années que ce serait du gâchis de mettre à terme à votre histoire maintenant ! »
Fixés devant le grand écran, les membres de la ligue acquiescèrent tous. Ce serait effectivement du gâchis, Léa et Bruce s'aimaient tellement fort, ils devaient se battre pour leur histoire !
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Ven 29 Juin - 16:06
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comme d'habitude. 
