Je ne sais pas pour vous mais mon esprit me joue beaucoup de tours ! Il y a quelques jours, j'avais une idée de fic sur Harry Potter mais au moment où j'ai voulu la débuter, eh ben, finalement une idée que j'avais depuis plusieurs mois a repointé le bout de son nez et me voilà avec ma nouvelle fic mais pas celle que j'aurais cru
Enfin, je bosse aussi sur l'autre idée (oui oui, je sais, je suis folle avec toutes mes fics mais je me prépare pour les vacances d'été lorsque je n'aurais rien à faire ! XD)
. Je sais que celle-ci n'est pas terminée mais en fait, ce sont deux histoires assez différentes. On peut même la lire sans lire la première fic. Je reprendrai en effet des éléments pour que les nouveaux ne soient pas perdus
Alors, on peut dire que je vous révèle un spoiler mais selon moi, je ne trouve pas. Enfin, après, vous êtes libre de la lire ou pas ^^ Mais si vous attendez que ma première fic soit terminée, ça risque de prendre du temps
Je vais vraiment me concentrer à fond dans mes fics pendant les grandes vacances
Là, on va dire que je mets toutes mes idées pour ne pas les oublier ^^ Une dernière fic et après ce sera fini -enfin j'espère !- promis !
Devant son bureau, Léa relit consciencieusement ses notes de cours. La semaine prochaine, elle avait un partiel de psychopathologie. Une tasse de cappuccino était posée sur le bureau, on était au moins de Février et l'hiver était encore très présent.
Le studio dans lequel vivait Léa était assez coquet, lumineux par une grande fenêtre où se trouvait la banquette. Elle appréciait parfois observer la nuit étoilée, plongée dans ses pensées. Son appartement ne composait que trois pièces, le séjour, la chambre de Léa et la salle de bain. Elle avait brillamment réussi son examen de fin d'années et elle avait donc reçu une onéreuse bourse pour ses études à l'université.
Léa bailla longuement. Elle regarda sa montre et vit qu'elle révisait depuis presque une heure. Elle décida de stopper ses révisions pour se préparer un bon petit plat tout en regardant la télévision. Ce soir, il diffusait un débat qu'elle ne voulait surtout pas manqué.
Après avoir préparé son repas, elle s'installa confortablement sur son canapé et alluma la télévision. L'émission allait bientôt commencer.
« Bonjour à tous ! Ce soir, le thème de notre émission sera consacré aux justiciers. En effet, depuis plusieurs années maintenant, le nombre de justiciers n'a cessé d'augmenter ! Alors qu'au début, ils étaient considérés comme des criminels, ils sont aujourd'hui de plus en plus sollicités par les forces de police. Monsieur Welter, un célèbre sociologue, va essayer de nous expliquer ce phénomène. Je vous donne la parole », fit le présentateur à l'adresse du sociologue.
Léa écouta attentivement le débat. Elle était étroitement liée à un justicier connu. Batman. Elle était en effet son ex-petite-amie. Leur relation avait été révélée au public ce qui a entraîné la fin de leur histoire. Ils avaient rompu en bon terme et ils étaient maintenant de bons amis. Ils s'étaient rendu compte qu'ils n'étaient finalement pas faits pour être ensemble...
Léa secoua la tête, elle avait encore du mal à remettre de son histoire d'amour avec Bruce. C'était encore trop tôt et elle était en pleine période de « deuil ». Elle décida de se concentrer sur le débat. C'est vrai qu'il avait de plus en plus de justiciers, Batman, Arché vert, Superman, Flash, etc. Et même si au début, on n'avait pas du tout confiance en eux, aujourd'hui, ce n'était pas rare qu'on les réclamait. Mais malheureusement, ils suscitaient toujours de la peur et le gouvernement se méfiait toujours d’eux.
Léa soupira. Ils étaient des héros, ils étaient là pour aider et protéger les citoyens et non pour faire une sorte de coup d’état ! Pourquoi diable ne leur faisaient-ils pas confiance ? Pourquoi la plupart des personnes avait peur d’eux ? La réponse était simple, se dit Léa amèrement : l’être humain a peur du nouveau, de ce qui n’est pas « normal », de ce qui ne pouvait pas contrôler. Après tout, au fond, on ne pouvait pas vraiment les blâmer. Vu d’extérieur, les justiciers surtout ceux ayant des capacités hors normes, semblaient insensibles aux armes humaines. Si un jour, ils décidaient de passer à dans le camp inverse, ce serait une véritable catastrophe !
L’émission fut interrompue par une page de publicité. Léa se leva et se dirigea vers sa banquette devant sa fenêtre. Elle s’y assit et observa la nuit étoilée. Elle se plongea à nouveau dans ses pensées. C’est vrai qu’on pouvait comprendre que les justiciers occasionnaient encore de la crainte mais Léa savait qu’ils étaient bons mais surtout utiles dans nos sociétés d’aujourd’hui. A l’heure où la hausse de la criminalité ne cessait d’augmenter, il était plus que nécessaire d’avoir des super-héros pour nous protéger.
Cependant, Léa trouvait que les justiciers ne devraient pas travailler chacun de leur côté. Ils seraient beaucoup plus forts et peut-être plus « sérieux » s’ils collaboraient ensemble…Si seulement, il existait une sorte d’association de super-héros, les justiciers seraient en constamment en contact et ils pourraient utiliser leurs capacités au maximum. C’est en unissant qu’on pouvait accomplir des miracles. Ne disait-on pas que l’union fait la force ? C’était la différence entre le mal et le bien, en effet, le mal ne pouvait travailler en groupes, étant trop égoïste ce qui n’était pas le cas dans le camp inverse. Le bien n’avait qu’un seul but, celui d’offrir la paix au monde…
Mais ce n’était malheureusement pas le cas. Les justiciers ne collaboraient pas ensemble. Ils étaient centrés que sur leur territoire. Batman à Gotham-City, Superman à Métropolis, Arché Vert à Star-City, etc. Et pire, certains héros ne semblaient pas s’apprécier comme Batman et Arché Vert…Quel gâchis !
Soudain, Léa vit une étoile filante et eut soudainement une révélation. Elle eut une idée. Une brillante idée. Elle ne savait pas encore mais cette idée allait changer radicalement sa vie. Et quelque part, dans une petite ville, une jeune fille, les larmes aux yeux, regarda les étoiles. Elle venait de faire un vœu après avoir vu l’étoile filante. Elle avait souhaité que l’atrocité humaine n’existe plus…du moins presque plus. Ce que la fillette ignorait c’est que son souhait venait d’être exaucé. Un long processus venait d’être mis en marche.
Le soir venu, Bruce, confortablement assis sur son fauteuil, était en train de pianoter sur son clavier d'ordinateur. Il semblait absent. En fait, il ne cessait de se remémorer la conversation avec Léa lors de la matinée. Il avait bien conscient qu'il avait été très maladroit. Il n'avait pensé qu'elle s'intéressait à lui à cause de son argent. Léa était une femme droite et honnête, ce n'était pas une femme à argent, bien au contraire ; elle était même extrêmement généreuse...Mais l'idée qu'elle avait eu l'avait mis hors état de lui. C'était beaucoup trop dangereux !
« Je souhaite créer une sorte de groupe ou d'association de justiciers. Vous êtes éloignés, axés sur vos villes sans communiquer. C'est tellement dommage ! Ne dit-on pas l'union fait la force ? C'est pourquoi, j'ai pensé créer un groupe où se réuniraient tous les justiciers ! Et je sera pour coordonner tout : organiser vos emplois du temps, gérer les équipes, etc. J'ai tellement d'idées pour rendre ce groupe efficace et sérieux. Je suis très motivée et ce n'est pas un caprice : je sais où je m'engage. Je suis sûre qu'on peut faire de grandes choses ! ».
Le monologue de Léa avait duré plus longtemps mais Bruce avait retenu l'essentiel. Créer un groupe de super-héros, c'était complètement ridicule...ou pas. Mais c'était tout de même très dangereux ! Et c'était hors de question qu'il la laisse faire ! En plus, elle n'avait que dix-huit ans, c'était tellement jeune : elle n'aurait pas les épaules pour assumer une telle responsabilité. Et puis....Bruce lista mentalement toutes les raisons pour prouver que son idée était complètement saugrenue. Mais une voix tout au fond de lui ne cessait de chuchoter que malgré tout, c'était une brillante idée ! Et ça pourrait bien marcher. Léa n'arrêtera décidément jams de l'étonner...
« Un problème, maître Bruce ? », fit Alfred, inquiet à cause du regard soucieux de Bruce.
Celui-ci sursauta. La voix de son majordome le ramena à la réalité. Alfred était son confident, il lui raconta donc ce qui lui tracassait.
« Mademoiselle Léa est très mûre pour son jeune âge. Et elle n'a jamais montrée un côté capricieux. Elle semble intelligente et brillante. Certes, c'est dangereux et elle est très jeune mais elle est loin d'être idiote. Elle sait ce qu'elle fait. Vous devriez peut-être lui faire confiance. Et puis, ce n'est pas vraiment judicieux d'être contre elle, quoi qu'il arrive, têtue comme elle est, elle mettra son plan à l'exécution avec ou sans vous. Il vaudrait donc mieux être son allié que son ennemi... ».
Bruce soupira, Alfred avait toujours raison et il détestait ça !
4.
Confortablement assise, Léa sirotait tranquillement un bon cappuccino. C'était l'unique moyen de la calmer. Elle ne s'était pas encore remise de la conversation houleuse avec Bruce lors de cette matinée. Décidément, elle ne le comprenait pas. C'est vrai que c'était dangereux mais elle n'était pas une idiote. Elle connaissait les risques ! Léa était persuadée qu'elle arrivait à tenir ce genre de responsabilités sur les épaules. Bruce la voyait toujours comme une lycéenne, ce qu'elle ne l'était plus, et ce en partie grâce à lui. Quelle ironie du sort !
Soudain, elle entendit sa sonnerie. Légèrement irritée d'être dérangée, elle se leva et se dirigea vers sa porte d'entrée. Lorsqu'elle ouvrit la porte, elle le vit...
« Que fais-tu là ? », demanda t-elle froidement.
« Quel accueil ! », fit Bruce, avec ironie.
« Bruce, il commence à se faire tard ; j'aimerais bien aller me coucher ! Je suis trop fatiguée pour me disputer de nouveau avec toi ! ».
Bruce lui sourit. Comme à chaque fois, le cœur de Léa manqua un battement. Quel sourire !
« Je ne suis pas venu pour me disputer avec toi. Bien au contraire. »
« Comment ça ? », fit Léa, sceptique.
« Peux-tu me laisser entrer? ».
Aussitôt dit, aussitôt fait, Léa le laissa entrer. Bruce regarda autour de lui. Le studio était très petit. Il avait proposé un plus grand appartement en payant le loyer mais Léa avait été catégorique : c'était hors de question ! Elle ne voulait être dépendante de lui. C'était une des qualités qui aimait chez elle, son côté indépendante. Elle était également très fière, même beaucoup trop. Comme lui.
« Veux-tu quelque chose à boire? », lui demanda t-elle poliment.
Malgré la colère qu'elle ressentait envers lui, Léa avait cette aptitude rare à rester calme et bienséant en toute circonstance. Cela renforça encore plus le fait que Léa était vraiment la personne la plus apte à diriger toute une équipe de justiciers. Elle était parfaite et il le comprit enfin.
« Non merci », répondit-il sur le même ton.
Il s'assit sur le canapé et il ne put s'empêcher de sourire en voyant la tasse de cappuccino. Au moins une chose qui n'avait pas changé. Ses pensées vagabondaient naturellement vers quelques mois plus tôt où Léa et lui formaient encore un couple...Mélancolie, il se força à revenir dans le présent. Le passé était le passé. Il vit Léa s'asseoir à côté de lui.
« Je t'écoute », entama Léa, simplement.
« Je tenais tout d'abord m'excuser pour mon comportement de cette matinée. Je me rends compte que mon comportement était très irrespectueux. Léa, je sais que tu n'es pas intéressée par l'argent. Crois-moi, je le sais. Et tu te trompes, je te connais bien, même très bien. », il se stoppa, il semblait hésitant, comme s'il avait peur de dire une bêtise. « Léa, tu es une femme incroyable. Et je sais que tu as toutes les qualités pour tenir cette énorme responsabilité...Mais j'espère que tu as conscientes de tous les risques ? Et puis si ça marche vraiment, c'est toute ta vie qui va en être bouleversée ! Je veux vraiment que tu sois prête ».
Léa soupira. Elle savait que Bruce avait raison. Mais elle avait déjà pensé à tout ça. Elle était prête.
« Je le suis, Bruce ».
« Un mois ».
« Quoi ? », fit Léa, stupéfaite.
« Je te donne un mois. Si d'ici un mois, tu n'as pas changé d'avis et que tu es toujours aussi toujours motivée. Je t'aiderai. Je serai toujours là pour toi, Léa ».
Comme pour toute réponse, Léa sauta dans les bras de Bruce et le remercia.
5.
Jamais un mois avait été aussi long. En tout cas selon Léa. Bruce lui avait donné un mois avant de mettre son plan à l’exécution. Il voulait être absolument sûr que ce n'était pas un caprice et que la jeune femme savait dans quoi elle s'engageait. Mais Léa était toujours autant motivée. Et elle avait profité de ce mois pour perfectionner son projet. Elle tenait avoir un dossier en béton pour bien démontrer à Bruce qu'elle était apte à diriger une équipe de justiciers.
Le grand moment était enfin arrivé. Bruce avait donné rendez-vous à Léa dans la bat-cave. De nature ponctuelle, la jeune étudiante arriva à l'heure pile. Mais il n'avait aucune trace de Bruce. Légèrement irritée, Léa craignait que son ex petit-ami lui pose un lapin. Elle attendit plusieurs minutes lorsqu'elle perdit espoir. Et alors qu'elle s'apprêtait à quitter la bat-cave, elle le vit.
« Navré pour mon retard mais j'ai eu un contretemps à Wayne entreprise », expliqua simplement Bruce.
Léa acquiesça. Bruce s'assit sur son siège et alluma son ordinateur puis il se tourna vers Léa.
« Bon...Je crois que ce n'est pas la peine que je te pose la question. J'ai bien l'impression que je connais déjà la réponse », dit-il en souriant légèrement.
Léa lui rendit le sourire.
« Je suis toujours autant motivée, Bruce. J'ai tenu ton marché, j'ai attendu un mois et je n'ai pas changé d'avis...Bruce, tu m'écoutes ? », reprit Léa en voyant que celui-ci était totalement subjugué par son écran d'ordinateur.
Puis soudain, elle vit plusieurs croquis se diffuser sur l'écran. Ces croquis ressemblaient à un assemblage de satellite.
« Euh, qu'est-ce que c'est ? », demande Léa, curieuse.
« Ton projet. »
« Comment ça ? ».
Bruce se tourna vers elle.
« Je savais parfaitement que ce n'était pas un caprice. Je t'ai donné un mois juste pour pouvoir concocter tout ça. Avec l'aide d'Alfred et de Lucius, on a créé -du moins sur papier pour l'instant- un satellite où ce sera le lieu de tous les justiciers. Une sorte de tour de guet et la personne qui contrôlera tout, ce sera toi. Ça va te demander beaucoup d'investissement personnel mais j'ai confiance en toi. Montres au monde entier de quoi tu es capable ».
Le cœur de Léa fit un bond, elle était tellement heureuse et excité par ce projet. Elle se serra contre Bruce en le remerciant de toute cette confiance qui plaçait sur elle. Rien que pour lui, elle se promit de faire tout son possible et de ne surtout pas le décevoir.
« Bon, maintenant que la machine a été mise en marche ; il ne reste plus qu'à recruter ! », fit Bruce.
Et cela n'allait pas être une étape facile...
6.
Plusieurs semaines plus tard, la tour de guet était en construction. Elle serait placée dans l'espace au-dessus de la Terre. Il y aurait un système de téléportation pour permettre à n'importe qui de faire la navette entre le satellite et la planète, sans aucun danger et d'une façon rapide.
Léa et Bruce venaient de commencer le recrutement. Ils devaient choisir les justiciers les plus connus et en qui on pouvait avoir confiance. Pour commencer, ils avaient jeté leur dévolu sur Superman, le justicier le plus aimé et respecté du monde. Si ce dernier était d'accord pour participer à leur projet, ils étaient persuadés que la plupart des justiciers accepteraient à leur tour d'en faire partie.
Et pour faciliter leur tâche, Bruce connaissait déjà son identité secrète. Superman n'était autre que le célèbre journaliste du Daily Planet, Clark Kent. Lors d'une mission, ils s'étaient rencontrés et Clark avait utilisé son rayon x pour découvrir l'identité de Batman. Celui-ci ne supportant pas que Superman ait une longueur d'avance sur lui, avait fait des recherches et avait réussi à trouver sa véritable identité. Depuis ce jour, ils collaboraient parfois ensemble et ils se respectaient l'un et l'autre. Une amitié commençait même à se nouer entre eux.
Un samedi après-midi, Léa prit donc le train et alla à Metropolis. Le trajet entre les deux villes ne durait moins d'une heure, elle pouvait donc faire un aller-retour en une journée. Bruce avait galamment insisté pour payer les billets. Léa voulait refuser par orgueil mais même si sa bourse d'étudiante pouvait lui permettre cette dépense, elle avait néanmoins des limites. Si elle devait prendre en charge tous les moyens pour recruter les justiciers, elle serait vite ruinée. C'est pourquoi il s'était convenu que Bruce financerait toutes les dépenses ayant un rapport avec ce projet d'association de super-héros.
Une heure et demi plus tard, Léa se trouvait devant la porte d'entrée de l'appartement de Clark Kent. Bruce avait réussi à trouver son adresse, la jeune femme se disait qu'elle avait énormément de chance de l'avoir pour partenaire, il était vraiment un grand atout. Elle respira profondément et frappa à la porte. A peine quelques secondes plus tard, un homme ouvrit la porte. C'était Clark Kent. C'était une drôle de sensation de se retrouver face à Superman se disait Léa.
« Euh, bonjour », commença t-il, légèrement étonné de voir Léa devant lui.
En effet, Léa Parker n'était plus un visage inconnu, son histoire avec Bruce Wayne avait été racontée dans le monde entier. Ils avaient même participé à une émission télévisée très connue.
« Que puisse-je faire pour vous ? », ajouta t-il, après un très court silence.
« J'aimerais discuter avec vous, si possible », répondit Léa tout en essayant de garder son sang-froid.
Clark accepta et la laissa entrer. Tel un gentleman, il lui proposa quelque chose à boire.
« Avez-vous un cappuccino ? », demanda Léa d'une petite voix.
Elle savait qu'il avait de fortes chances que le journaliste n'avait pas à sa disposition ce genre de boisons. Et son hypothèse se confirma puisque Clark, tout penaud, lui répondit : Désolé mais je ne pense pas en avoir.
« Ce n'est rien. Un jus d'orange ou un verre d'eau me suffira amplement », sourit Léa.
Clark alla donc dans la cuisine pour lui préparer un verre de jus d'orange. Pendant ce temps-là, Léa regarda autour d'elle. L'appartement du journaliste comportait plusieurs photos de sa famille. C'était plutôt mignon se dit la jeune étudiante.
« Tenez », fit-il en servant le verre.
Elle le remercia et but une gorgée avant de se tourner vers lui : Ce sont vos parents ?
« En effet, ils sont fermiers à Smallville. ».
Le journaliste et Léa s'assirent ensuite sur le canapé. Clark était vraiment curieux sur la raison de sa présence.
« Je présume que vous savez qui je suis », fit Léa, les mains légèrement tremblantes.
« Oui. Vous êtes Léa Parker, l'ex petite... »
« L'ex-petite amie de Bruce Wayne, oui », coupa t-elle.
Elle était agacée qu'on la reconnaissait juste car elle avait fréquenté pendant plusieurs mois un célèbre milliardaire...
« Je...Je présume que vous vous demandez pourquoi suis-je venue vous voir, n'est-ce pas ? », reprit-elle, d'une voix plus douce.
« C'est exact. Surtout que nous nous ne sommes jamais rencontrés. »
« Oui...Bon, je préfère y aller direct. Depuis plusieurs semaines, j'ai eu l'idée d'un projet. D'un projet ambitieux. Et pour mettre à terme ce projet, j'aurais besoin de vous. »
« Ah oui ? Et en quoi pourrais-je vous aider ? ».
« J'ai l'intention de créer une sorte de groupe de justiciers où je le coordonnerai pour essayer d'être plus efficace et de sauver le plus de personnes. Le but est de faire en sorte que les super-héros ne restent plus cloîtrer dans leur ville mais d'intervenir dans le monde entier. A long terme, j'espère aussi que les politiciens mondiaux puissent enfin faire confiance aux justiciers et de collaborer ensemble ».
Clark resta interloqué. Pendant plusieurs secondes, personne ne pipa mot. Léa l'observa attentivement, tout en patientant sa réaction. Elle s'attendait à tout mais elle était prête. Elle s'était pariée à toute éventualité.
« C'est...C'est un projet intéressant », finit-il par enfin dire. « Mais en quoi puisse-je vous aider ? Quel serait mon implication ? ».
Léa lui sourit. Il ne savait pas qu'elle était au courant pour sa double vie. Soit. A elle de le lui dire.
« Eh ben, je crois que ce projet vous concerne, non ? ».
« Comment ça ? », lui demanda t-il avec un regard suspicieux.
« Arrêtons de tourner autour du pot, voulez-vous. Je sais qui vous êtes. Superman ».
Ce dernier se leva brutalement. Il se tourna dans les sens, apparemment, il était nerveux. Mais Clark était également en colère contre Bruce, il savait que c'était lui qui l'avait trahi. Qui d'autre alors ?
« Je ne suis pas votre ennemie ! Bien au contraire. Je suis ici pour collaborer ensemble ! Nous souhaitons tous les deux la même chose : un monde meilleur. ».
« Je pense que vous vous trompez de personne. Je ne suis pas Superman. », menti-il.
Ce n'était pas un très bon menteur, pensa Léa.
« Ce n'est pas de mentir. Bruce m'a tout révélé. ».
Clark vit rouge, il avait vu juste.
« Tout comme je sais que Bruce Wayne est Batman », ajouta t-elle.
Le journaliste fut stupéfait, Batman tenait tout comme lui à garder son identité secrète. S'il avait accepté que cette jeune femme soit au courant de tout, peut-être qu'il pouvait également lui faire confiance ? Ou alors ce n'était qu'un complot et que cette Léa était dangereuse ? Il était complètement perdu. Batman lui en aurait parlé...mais il se rappela que le milliardaire était sincèrement amoureux de cette étudiante. Et l'amour rendait aveugle.
« Je ne vois pas de quoi vous parlez. Et maintenant, j'aimerais que vous quittez mon appartement ».
« Bruce m'avait dit que vous étiez têtu, comme lui. Faîtes confiance, je suis de votre côté ! Je ne dévoilerai jamais votre identité à qui que ce soit. »
« Je répète : je ne vois pas de quoi vous parlez. »
Dépitée, Léa se dirigea vers la fenêtre et observa le ciel. Le beau temps était au fixe. Elle ensuite regarda en bas. L'appartement de Clark était au dixième étage. Ignorant sa raison de rebrousser chemin, elle ouvrit la fenêtre sous les yeux perplexe de Clark.
« Si vous ne voulez pas coopérer, je vais devoir choisir un autre moyen. Soit, j'ai raison et vous allez donc -j'espère- me sauver de la terrible chute que je m'apprête à faire. Ou soit, vous avez raison et...Bah, je ne serai plus de ce monde ».
Et avant que Clark ait pu faire quoi que ce soit, Léa sauta par-dessus la fenêtre. Sans réfléchir, Clark se transforma rapidement en « Superman » et partit la secourir.
« Merci », répondit seulement Léa dans les bras du justicier.
Celui-ci survolait Metropolis. Son visage était flegmatique.
« Vous êtes complètement inconsciente », lui répondit-il, sur un ton froid.
« Pas du tout. Je savais que vous allez me sauver. »
« Vous êtes vraiment une femme unique ».
« Je le prends pour un compliment. Êtes-vous d'accord de collaborer avec moi ? »
« Vous ne perdez vraiment pas le nord, vous ! »
« Je tiens à mon projet et je sais qu'il sera extrêmement long et laborieux. Ne perdons pas le temps inutilement ».
« Je veux avoir une discussion avec Bruce d'abord. Mais si tout est vrai, alors j'accepterai. Votre idée est loin d'être mauvaise et quelque chose me dit que vous êtes la personne idéale à la tête de ce projet ».
Léa sourit. Et alors qu'elle survola dans les airs, elle fixa l'horizon. Elle ne savait pas ce que l'avenir lui réservait mais elle avait foi en son destin. Tout allait changer.